Législation
La reconnaissance de l'ostéopathie est assez récente en France. Alors qu'elle ne bénéficiait d'aucun statut officiel, l'article 75 de la loi n°2002-303 publié le 4 mars 2002 reconnaît officiellement le titre d'ostéopathe. Un décret supplémentaire, publié en mars 2007 vient encadrer la formation et l'obtention du diplôme d'ostéopathe. C'est donc aujourd'hui une pratique réglementée par le ministère des affaires sociales et de la santé. Les ostéopathes peuvent être consultés en première intention sans prescription médicale. Seuls les ostéopathes ayant justifié d'une formation sérieuse sont autorisés à exercer. Cette formation doit comprendre 4860 heures de formation dont 1500 heures de formation pratique clinique, 150 consultations et une thèse, il s'agit du niveau de formation le plus élevé d'Europe. Cette formation est indiquée par la mention D.O, "ostéopathe D.O" signifiant donc "ostéopathe diplômé d'ostéopathie". L'usage professionnel de ce titre est donc partagé entre les ostéopathes exclusifs et différents professionnels de santé.
La réglementation est stricte, chaque thérapeute doit s'inscrire sur les listes de l'Agence Régionale de Santé (ARS) où il se voit attribuer un numéro ADELI.
L'ostéopathie est reconnue comme pratique médicale mais elle n'est pas remboursée par la Sécurité Sociale. Sachez tout de même que de plus en plus de mutuelles participent au remboursement total ou partiel de vos consultations ostéopathiques. En savoir + .
Concernant sa pratique, votre ostéopathe a une interdiction stricte d'effectuer des manipulations gynéco-obstétricales et des touchers pelviens. Cependant, les manipulations du crâne, de la face et du rachis chez le nourrisson de moins de six mois et les manipulations du rachis cervical chez l'adulte nécessitent un certificat de non-contre-indication effectué par un médecin généraliste. Le mot "manipulation" dans la législation concerne les manipulations structurelles type "cracking".